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GRENELLE DE L’ESTUAIRE

Lors de la réunion de synthèse du Grenelle de l’Estuaire qui s’est tenue au Havre le 14 septembre dernier devant plus de 700 personnes, la perspective de créer un pôle de développement des énergies marines sur le site d’Antifer en Seine-Maritime a été unanimement saluée par les élus, les scientifiques et les associations.



Pourquoi les énergies marines ?

« Les enjeux énergétiques sont considérables en termes d’emplois, d’environnement et d’économie. Et l’avenir de l’estuaire de la Seine, c’est naturellement la mer.
Lors de sa visite au Havre, le président de la République a clairement expliqué, je cite, que « l’effort d’équipement de la France en énergies marines doit enfin décoller ».

Dans l’Union européenne, la consommation énergétique provient à 79 % des énergies fossiles, à 15 % du nucléaire et à 6 % des énergies renouvelables.

La question ne fait plus débat : la menace liée au réchauffement de la planète et les risques pesant sur la sécurité énergétique imposent un développement des énergies renouvelables.
La France dispose du deuxième gisement potentiel hydrolien d’Europe, estimé à 6 GW, ce qui équivaut à 3 centrales nucléaires.
Le « paquet énergétique » lié à la mer distingue cinq filières possibles : l’énergie houlomotrice (les vagues), hydrolienne (les courants), marémotrice (les marées), la biomasse algale et enfin l’énergie thermique des mers. Ce qui nous concerne moins…
Comparé à l’éolien et au solaire, l’intérêt majeur de cette ressource est qu’elle est parfaitement prévisible s’agissant en particulier de l’exploitation des courants et des marées.

Au Japon, en Chine, aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni… des projets se développent partout dans le monde. La France, qui avait pourtant été précurseur dans les années 60 avec l’usine marée motrice de la Rance, commence seulement à prendre conscience de ces enjeux.

La Bretagne s’est déjà engagée avec conviction dans cet avenir énergétique. La Normandie – l’autre sœur maritime – a également les moyens de s’inscrire dans cette logique positive.
La démarche est porteuse d’espoir. Mais il reste beaucoup de travail de recherche, d’innovation et d’expérimentation avant de démontrer la compétitivité de cette énergie.

Le temps est compté et il faut agir vite pour que la France occupe le rang qu’elle mérite.

C’est ici et maintenant qu’il faut prendre de l’avance.

La Normandie est l’une des régions d’Europe qui concentre depuis des décennies un incontestable savoir-faire énergétique et industriel. C’est un potentiel unique en France qui permettra de concevoir et de construire les énergies de demain.
Antifer dispose d’un espace de 6 km2 par 30 à 40 mètres de fond et sa digue longue de 3 km s’avance au large à la rencontre des courants de la Manche, les plus puissants d’Europe.

Cette imposante infrastructure que nul n’aurait les moyens de construire est aujourd’hui disponible alors que le trafic pétrolier y est en nette régression.

Le site d’Antifer offre une extraordinaire opportunité de construire un avenir de haute technologie basée sur le développement des énergies marines.

Tout est prêt pour y accueillir des plates-formes d’essais et y développer un site expérimental de grande envergure.
À Antifer, le passage de témoin entre l’exploitation des énergies fossiles et les énergies marines se ferait en douceur. C’est une chance à ne pas laisser passer.

http://www.antifer-energie-marine.com