Définition des Zones d’Accélération des Energies Renouvelables (ZAEnR)

Dans le cadre de la loi du 10 mars 2023 relative à l’Accélération de la Production d’Energies Renouvelables (APER), les communes ont pour mission d’identifier des zones d’accélération favorables à l’accueil de tout type d’installation renouvelable avant la fin de l’année 2023.

Loi APER

Qu’est-ce quune zone daccélération ?

– C’est une zone définie à l’initiative des communes

– La zone peut être située sur un terrain foncier vierge ou sur du patrimoine bâti privé ou public

– Elles doivent être définies en fonction des potentiels du territoire

– Elles doivent être définies pour tous les types d’énergies renouvelables : Solaire, Éolien, Chaleur, Méthanisation

Donner votre avis pour le territoire de Saint-Jouin-Bruneval ?

Afin de préparer une planification du développement des énergies renouvelables, nous vous proposons de recueillir votre aviser les zones possibles de mise en oeuvre des énergies renouvelables sur notre commune.

L’avis des habitants peut être déposé par écrit dans un registre accessible en mairie, ou par mail à

mairie @st-jouin-bruneval.fr

Développement du photovoltaïque

Zones à définir : hangar industriel, agricoles, bâtiments communaux…

Biogaz

Zones à définir : Commune ou intercommunalité, quelle stratégie?

Développement des énergies marines Renouvelables EMR

Zones à définir : Littoral, espaces portuaires

Types d’activités possibles : Eolien, Hydrolien, Houlomoteur (digues), Stockage de l’énergie (l’exemple des steps), Atterrissage du câble du futur câble éolien

Le site d’Antifer est un formidable champ d’expérimentation et de développement des énergies marines

Rarement un site comme celui d’Antifer n’aura réunit toutes les conditions pour y créer un pôle de développement des énergies marines. Construit de la main de l’homme pour y accueillir à l’époque des pétroliers géants de plus de 500 000 tonnes, c’est une formidable station avancée en haute-mer qui présente l’énorme avantage d’être reliée à la terre. Antifer dispose d’une surface de 6 km2 par 30 à 40 mètres de fond et sa digue longue de 3,5 km s’avance au large, à la rencontre des courants de la Manche, les plus puissants dEurope. Cette imposante infrastructure que nul n’aurait aujourd’hui les moyens de construire est aujourd’hui disponible alors que le trafic pétrolier y est en nette régression.

Plutôt que de regretter le passé et de se perdre en conjectures sur la nécessité de cet investissement, profitons du fait qu’Antifer offre maintenant une extraordinaire opportunité de construire un avenir de haute technologie basé sur le développement des énergies marines. Il est possible d’y accueillir des plates-formes d’essais et y développer un site d’expérimentation de grande envergure, sans pour autant perturber l’activité résiduelle du trafic pétrolier. A Antifer, le passage de témoin entre l’exploitation des énergies fossiles et les énergies marines se fera en douceur. Ce site précurseur permettra à notre territoire de se positionner dans ce domaine des technologies innovantes.

Le temps est compté et il faut agir vite pour que la France occupe le rang qu’elle mérite. Il faut savoir que des pays comme la Grande-Bretagne, la Norvège, l’Espagne et le Portugal ont pris de l’avance en menant de nombreux projets «énergie marine» soutenus financièrement par l’Union européenne

La Basse-Seine est la grande spécialiste de l’énergie depuis plus de 50 ans

Mettons ce savoir faire à profit.

Qu’il s’agisse des énergies fossiles ou du nucléaire, la Normandie est l’une des régions d’Europe qui concentre depuis des décennies un incontestable savoir-faire «énergétique». Cette technologie, développée par des générations d’ingénieurs et de techniciens, est prête à son tour à se mettre au service du développement des énergies renouvelables. Dans les laboratoires de recherche, les ateliers, les usines, se sont développées au fil des décennies une capacité de travail et une culture d’entreprise qui rassemblent un potentiel unique en France pour concevoir et construire les énergies de demain. C’est aussi un appel puissant pour attirer dans la région d’autres savoir-faire, d’autres entreprises, qui trouveront là un environnement favorable pour développer leurs activités dans le développement des énergies marines.

Un enjeu stratégique national

Les enjeux sont considérables en termes d’emplois et d’avenir économique. Lavenir de notre territoire est naturellement tournée vers la mer. Dans quelques mois, les parcs éolien en mer seront connectées. Les filières de l’éolien, la Recherche & Développement sont maintenant implantés sur notre territoire. Depuis plus d’une décennie maintenant les différents gouvernements ont successivement affirmés la nécessité d’accompagner le développement des EMR. Notre littoral est bien positionner pour accueillir de nouvelles  zones de déploiement afin de sécuriser et permettre de nouveaux projets. Dans ce contexte, le site d’Antifer dispose d’atouts considérables qui doivent impérativement être valorisés.

Des technologies nouvelles qui doivent être développées pour assurer l’avenir énergétique de la France pour assurer l’avenir écologique de la planète

La question ne fait plus débat : la menace liée au réchauffement de la planète et les risques pesant sur la sécurité énergétique imposent un développement des énergies renouvelables.

Malgré une dynamique observée ces dernières années, la France n’a pas atteint les objectifs européens pour la part d’énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie fixés à 23 % pour 2020. Le développement de ces énergies doit encore s’accélérer pour atteindre les objectifs nationaux pour 2030, fixés à 33 %.

Nous sommes loin du compte, sauf que la France dispose du deuxième gisement potentiel hydrolien dEurope estimé à 6 GW, équivalant à 3 centrales nucléaires. Le «paquet énergétique» lié à la mer distingue cinq filières possibles : l’énergie houlomotrice (les vagues), hydrolienne (les courants), marémotrice (les marées), la biomasse algale et enfin l’énergie thermique des mers. Comparé à l’éolien et au solaire, lintérêt majeur de cette ressource est quelle est parfaitement prévisible s’agissant en particulier de l’exploitation des courants et des marées. Au Japon, en Chine, aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni… Des projets se développent partout dans le monde.

La France, qui avait pourtant été précurseur dans les années 60 avec l’usine marée motrice de la Rance, commence seulement à prendre pleinement la mesure des enjeux. La Bretagne notamment s’est engagée avec conviction dans cet avenir énergétique. La Normandie – l’autre sœur maritime – a également les moyens de s’inscrire dans cette logique positive en tirant parti de sites aussi intéressants que celui d’Antifer. La Normandie soutien cette filière la démarche de recherche, d’innovation et d’expérimentation pour accompagner la compétitivité de cette énergie : les promoteurs de projets devront avoir la garantie d’un retour des lourds investissements qui seront nécessaires à une mise en œuvre industrielle.

Une attractivité touristique renforcée sur le triptyque Le Havre, Saint-Jouin-Bruneval, Étretat

Outre le fait déterminant qu’un pôle de développement des énergies marines à Antifer apportera à la région une image d’avant-garde technologique, il attirera l’attention d’un large public de plus en plus sensible et curieux sur les questions de développement durable et les nouvelles perspectives d’avenir énergétique. Par son accessibilité, le site d’Antifer permet aux visiteurs de découvrir in situ, en pleine mer, la mise en œuvre concrète de projets innovants. Il s’inscrit par là même dans une synergie de territoire unique avec, d’un côté, l’exceptionnel patrimoine naturel des falaises d’Etretat et de l’autre, le centre de la mer et du développement durable du Havre/Antifer.

Construire ensemble un pôle des énergies marines

L’avenir de la région est en marche Après des siècles d’ignorance, la France découvre qu’elle est un pays maritime. Le projet de l’axe seine, place le Havre au cœur d’un développement stratégique du territoire national. Cela signifie qu’un courant de compétences, de savoir-faire et de créativité va irriguer la région, et affirmer pleinement sa vocation maritime au service du pays et de l’Europe. Les collectivités territoriales, les universités, les entreprises, les réseaux économiques et consulaires, les autorités maritimes et portuaires doivent saisir cette formidable opportunité. C’est dans ce contexte porteur qu’un pôle développement des énergies marines doit se construire.